samedi 29 décembre 2012

Le Prix Simone de Beauvoir 2013 décerné à Malala Yousafzai


Le Prix Simone de Beauvoir 2013 décerné à Malala Yousafzai





Attribué à une personnalité qui incarne les valeurs défendues par Simone de Beauvoir, le prix éponyme dans son édition 2013 est attribué à Malala Yousafzai. Présidé par Josyane Savigneau, avec pour Présidentes d'honneur Julia Kristeva et Sylvie Le Bon de Beauvoir, le jury est composé de personnalités issues du monde des arts et des lettres.

Militante pakistanaise pour les droits humains, elle symbolise la lutte pour l'éducation des filles, Malala Yousufzai recevra le prix de 20.000 €

« Cette année, nous avons des personnalités différentes et représentant les 5 continents. Cette diversité dans la sélection de candidates retenues par le jury démontre à quel point la liberté des femmes  n'est aujourd'hui acquise dans aucun coin du monde  », expliquent les organisatrices. 

Le prix « veut contribuer à mobiliser la solidarité internationale, réaffirmer le droit des femmes dans le monde, garantir la protection de celles qui luttent aujourd'hui au risque de leur vie, et défendre, à leurs côtés, les idéaux d'égalité et de paix », ajoute-t-on dans un communiqué. 

"Symbole de la lutte pour l'éducation des filles", Malala Yousafzai, 15 ans, avait été touchée le 9 octobre à la tête lors d'un attentat ciblé du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), qui a bouleversé des millions de personnes à l'étranger. Elle est actuellement soignée en Grande-Bretagne. La jeune fille s'était fait connaître en 2009 en signant un blog sur le site de la BBC dénonçant les exactions des talibans à Swat (nord-ouest), avant de remporter le premier prix pakistanais pour la paix.

Depuis sa création par Julia Kristeva en 2008, à l'occasion du centième anniversaire de la naissance de l'écrivaine, le prix Simone de Beauvoir récompense des personnes et des associations qui se battent pour défendre les droits des femmes partout où ils sont menacés.

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Le prix sera remis le 9 janvier 2013 à la Maison de l'Amérique latine à Paris.

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Malala Yousufzai
Symbole de la lutte pour l'éducation des filles, Malala Yousufzai est née en 1997 à Mingora, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa. Elle vit à Mingora, principale ville du district de Swat, dans le nord-ouest du Pakistan, une zone proche de l'influence des talibans. Elle a reçu plusieurs distinctions du gouvernement pakistanais suite à ses prises de position alors que sa région est l'objet d'une lutte entre les talibans pakistanais et l'armée. Le 9 octobre 2012, elle est victime d'une tentative d'assassinat où elle est grièvement blessée, attentat condamné par toute la classe politique du pays. Elle est transférée vers l’hôpital de Birmingham au Royaume-Uni le 15 octobre pour suivre un traitement plus poussé.


Prix Simone de Beauvoir 2012 à l'Association tunisienne des femmes démocrates


Prix Simone-de-Beauvoir  2012 à l'Association tunisienne des femmes démocrates

Prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes 2012 : le jury international décerne le Prix à l’Association tunisienne des femmes démocrates.
 




Présidé par Josyane Savigneau, le jury international composé de vingt-cinq personnalités issues du monde des arts et des lettres, a choisi de récompenser, parmi les cinq personnalités présélectionnées, l'Association tunisienne des femmes démocrates.

Sensible à l’actualité internationale, le jury du prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes a souhaité encourager cette association qui a participé aux révolutions arabes dans la région du Maghreb-Machrek**. "Le jury s’est concentré sur une région du monde où il est particulièrement urgent de défendre ou de garantir la liberté des femmes et leurs droits, soit encore inexistants, soit menacés", nous explique Josyane Savigneau, la présidente.

En remettant cette distinction à l'Association tunisienne des femmes démocrates, le jury veut contribuer à mobiliser la solidarité internationale, réaffirmer le droit des femmes dans le monde, garantir la protection de celles qui luttent aujourd’hui au risque de leur vie, et défendre, à leurs côtés, les idéaux d’égalité et de paix.

L'Association tunisienne des femmes démocrates est un groupe de femmes tunisiennes qui a décidé de constituer un mouvement autonome de femmes, afin de présenter un discours autre et une démarche différente en vue de combattre l’oppression patriarcale et de conquérir la citoyenneté.

Depuis 1989, l’Association tunisienne des femmes démocrates s’est affirmée en tant qu’association féministe fidèle à ses principes fondateurs. Elle se bat pour l’autonomie, la pluralité et la solidarité. Elle milite aussi pour l’égalité entre les sexes, la démocratie, la laïcité et la justice sociale. L'association s’est fixé l'objectif de défendre les droits des femmes et de promouvoir l’égalité dans les domaines civils, politiques, sociaux, économiques et culturels. Elle lutte contre toutes les formes de discriminations et de violences, mais aussi contre toutes les manifestations de l’ordre patriarcal. L’Association tunisienne des femmes démocrates est une organisation membre de la Fédération internationale des droits de L’Homme  (FIDH).

« Nous sommes très fières, c'est la reconnaissance de notre combat. Simone de Beauvoir est un symbole fort pour nous », réagit au téléphone Saïda Rached, secrétaire générale de l'association. 

Militant pour l'égalité entre les sexes, la démocratie, la laïcité et la justice sociale, l'Association tunisienne des femmes démocrates est issue du mouvement féministe des années 70. Elle s'est créée au début des années 80 mais n'a obtenu une reconnaissance légale qu'en 1989. L'association a subi de plein fouet la répression et la censure exercées par le régime de Ben Ali.



La cérémonie de la remise du prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes
Lundi 9 janvier 2012, à 11h00,
à la Maison de l’Amérique latine à Paris

Le jury du prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes
JOSYANE SAVIGNEAU (présidente du jury, Journaliste au Monde), JULIA KRISTEVA  (présidente  fondatrice, professeur université Paris Diderot, écrivain et psychanalyste), SYLVIE LE BON DE BEAUVOIR (présidente d’honneur du jury), ELISABETH BADINTER, philosophe, GÉRARD BONAL, écrivain), CHAHLA CHAFIQ (écrivain et sociologue), DENIS CHARBIT (professeur de Civilisation française à l’université de Tel Aviv),
Cécile Decousu (doctorante), ANNIE ERNAUX, (écrivain), CLAIRE ETCHERELLI (écrivain), MADELEINE GOBEIL-NOEL (Ancienne directrice des Arts à l’Unesco), SIHEM HABCHI (présidente de « Ni pute ni Soumise »), LILANE KANDEL (sociologue), AYSE KIRAN (Docteur Université de Haceteppe, Ankara, Turquie), CLAUDE LANZMANN (écrivain, cinéaste et directeur de la revue Les temps Modernes), BJORN LARSSON (écrivain, professeur à l’université de Lund, Suède), LILIANE LAZAR ( Simone de Beauvoir Society, États-Unis), ANNETTE LÉVY-WILLARD (journaliste à Libération et écrivain), ANNE-MARIE LIZIN (sénatrice, présidente du Conseil des femmes de Wallonie, Belgique), MALKA MARCOVICH (historienne, KATE MILLETT, écrivain, artiste peintre et sculpteur, États-Unis), YVETTE ROUDY (ministre des Droits de la femme de mai 1981 à 1986), DANIÈLE SALLENAVE (écrivain, ALICE SCHWARZER, écrivain, Allemagne), MARGARET SIMONS (professeur de philosophie, Southern Illinois University, États-Unis), ANNIE SUGIER, (présidente de la Ligue internationale du droit des femmes), LINDA WEIL-CURIEL (avocate), ANNE ZELENSKY (écrivaine, présidente de la Ligue du droit des femmes, cofondée avec Simone de Beauvoir).