Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes
Créé à l'initiative de Julia Kristeva à l’occasion du 100e anniversaire de la naissance de Simone de Beauvoir (1908-2008), le Prix « Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes » se propose de récompenser l’œuvre et l’action exceptionnelles de femmes et d’hommes qui, dans l’esprit de Simone de Beauvoir, contribuent à promouvoir la liberté des femmes dans le monde.
mardi 14 octobre 2014
Le prix Nobel de la paix 2014 à Malala Yousafzaï, lauréate du prix Simone de Beauvoir 2013
La Pakistanaise Malala Yousafzaï, lauréate du prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes 2013 a reçu vendredi 10 octobre 2014 le prix Nobel de la paix pour son combat en faveur de l'éducation des filles au Pakistan
Comme un symbole, l'adolescente était à l'école, vendredi matin à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, lorsqu'on lui a attribué le prix Nobel de la paix. Encore enfant, la Pakistanaise milite pour le droit à l'éducation des femmes, à travers son blog.
Miraculée d'une tentative de meurtre par les Talibans, Malala Yousafzaï est soudain propulsée symbole mondial de la lutte contre l'extrémisme. A 17 ans, l'incroyable adolescente vient d'être récompensée pour son combat pacifique.
Sa vie bascule pour le pire, puis le meilleur
Le 9 octobre 2012, des islamistes font irruption dans son bus scolaire à la sortie des classes à Mingora, dans sa vallée de Swat (nord-ouest du Pakistan), et l'un d'eux demande: «Qui est Malala ?». Puis il lui tire une balle dans la tête.
Le projectile ricoche sur le coin gauche du crâne et ressort par la nuque. Entre la vie et la mort, l'adolescente est évacuée dans un hôpital de Birmingham, en Grande-Bretagne, où elle reprend conscience six jours plus tard. La légende Malala est née. (AFP)
jeudi 9 janvier 2014
Michelle Perrot, lauréate du prix Simone-de-Beauvoir 2014
COMMUNIQUE DE PRESSE
Paris
le 20 décembre 2013
Professeure
émérite, Michelle Perrot a effectué une grande partie de sa carrière à Paris
Diderot. Elle recevra, vendredi 10 janvier 2014, le prix Simone-de-Beauvoir
pour la liberté des femmes.
Présidé par Josyane Savigneau,
le jury international du prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes,
composé de trente personnalités, dont Danièle Sallenave, Yvette Roudy et
Annie Ernaux, issues du monde des arts et des
lettres, a choisi de récompenser, en 2014, Michelle Perrot, historienne et
écrivaine.
Elle est la septième lauréate
du prix. Et la première Française.
Ce prix, qui récompense des
personnes ou des associations, des militant.es ou des intellectuel.les,
participant à la défense de la cause des femmes, a toujours voulu rester fidèle
à sa vocation internationale. Il s'est, depuis sa création, tourné vers
l'étranger.
" Mais,
international, rappelle
la Présidente du jury, ne signifie en
rien "non français". Cette année, ce sont deux candidatures
françaises qui sont restées en lice : Simone Schwarz-Bart et Michelle Perrot.
Ce fut un choix difficile. "
Le jury a finalement retenu
Michelle Perrot, historienne de premier plan, et qui, depuis toujours, a eu un
souci de transmission de son savoir et de ses valeurs.
" C'est une
pionnière en France, de l'histoire des femmes et du genre, explique Josyane
Savigneau, au nom du jury. Son œuvre s'inscrit dans la droite ligne de la
pensée de Simone de Beauvoir. Parce qu'en écoutant son séminaire sur l'histoire
des femmes, beaucoup ont pris conscience de leur condition. C'est une vie
entière, c'est une œuvre entière, consacrée aux femmes. A la liberté des
femmes. En outre, il faut remarquer la qualité littéraire de ses textes. Un
ouvrage comme "Mélancolie ouvrière" est superbement écrit. Ce qui
n'est pas à négliger quand on décerne le prix Simone-de-Beauvoir. "
La cérémonie sera présidée
par Josyane Savigneau (présidente du jury, journaliste au Monde), Julia
Kristeva (présidente fondatrice, professeure émérite de l'université Paris
Diderot, écrivaine et psychanalyste), Sylvie le Bon de Beauvoir (présidente
d’honneur du jury).
Le prix est soutenu par l’Institut
français, l’université Paris Diderot et la Mairie de Paris.
En
savoir plus sur le prix Simone de Beauvoir : http://prixsimonedebeauvoir.blogspot.fr
INFOS
PRATIQUES
Cérémonie de la
remise du prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes
Vendredi 10 janvier 2014, à 12h
Maison de l’Amérique latine,
217 bd Saint-Germain
Paris 7e
mercredi 9 janvier 2013
Prix Simone de Beauvoir 2013 à MALALA YOUSAFZAI
Discours de la remise du Prix, Paris, 9 janvier 2013, par Julia Kristeva, présidente fondatrice.
Remise du Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes 2013. Julia Kristeva avec Ziauddin Yousufzai, recevant le prix, au nom de sa fille Malala.
Chère Malala Yousafzai,
Je m’adresse à vous, sachant que votre santé s’améliore et que même si une vidéoconférence est encore difficile, il vous sera possible de suivre la transmission de cet événement.
C’est avec beaucoup d’affection et d’admiration que je vous remets le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes 2013, au nom du Jury international qui vient de vous le décerner, et – j’en suis persuadée- pour la plus grande joie de toutes les femmes du monde qui suivent avec confiance, espoir et fierté votre combat contre l’intégrisme.
Votre blog quotidien, chère Malala Yousafzai, intitulé « Journal d’une écolière pakistanaise », que vous avez commencé à l’âge de 11 ans sur le blog de la BBC- vous n’avez aujourd’hui que 14 ans- a révélé au monde, d’abord, le rétablissement de la charia dans la région de Swat, au Nord-Ouest du Pakistan, avec la fermeture et la destruction des écoles de filles, et votre crainte de ne pouvoir retourner à l’école. Sous le pseudonyme de Gul Mikai, votre jeune voix s’affermissait et laissait entendre sous la peur une courageuse protestation : « Comme aujourd’hui est le dernier jour de l’école, écriviez-vous, nous avons décidé de rester jouer dans la cour de récréation un peu plus longtemps, j’espère qu’elle ouvrira un jour, mais en partant, j’ai regardé le bâtiment comme si c’était la dernière fois . » Ou encore : « J’ai peur d’aller à l’école car les talibans ont publié une loi (issued an edict) excluant toutes les filles des écoles (banning all girls). Seulement 11 élèves restent dans une classe de 27. Le nombre baisse à cause de la loi des talibans. Mes trois amies ont déménagé à Peshawar, Lahore et Rawalpindi avec leurs familles après l’application de cette loi. Sur le chemin de retour de l’école à la maison, j’ai entendu un homme dire : « Je vais te tuer ». J’ai accéléré le pas et un peu plus loin j’ai regardé derrière moi si l’homme me suivait toujours. J’étais soulagée de constater qu’il parlait sur son téléphone portable et menaçait probablement quelqu’un d’autre. »
Les talibans vous ont donc prise pour cible, « une pionnière dans la défense de la laïcité et des Lumières », revendiquait textuellement le porte-parole de ce mouvement terroriste.
Vous avez été soutenue par vos parents, et tout particulièrement par votre père professeur des écoles, qui ont exprimé leur fierté de vous voir engagée dans cette cause. Et même si le gouvernement pakistanais vous avait remis le Premier Prix national pour la Paix, vous avez été lâchement agressée, grièvement blessée à la tête, hospitalisée d’urgence d’abord au Pakistan, ensuite au Royaume-Uni. Cette attaque barbare a été dénoncée par le Président des États-Unis Barack Obama, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, par le Prix Nobel de la Paix l’Iranienne Shirin Ebadi, et a provoqué une sincère vague de protestation dans le monde indigné. Vous êtes devenue une icône de courage et d’espoir. Car le droit des jeunes filles à l’éducation et à la culture est une condition indispensable à l’émancipation sociale, économique et politique et à la liberté de pensée des femmes.
Chère Malala Yousafzai,
Je m’adresse à vous, sachant que votre santé s’améliore et que même si une vidéoconférence est encore difficile, il vous sera possible de suivre la transmission de cet événement.
C’est avec beaucoup d’affection et d’admiration que je vous remets le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes 2013, au nom du Jury international qui vient de vous le décerner, et – j’en suis persuadée- pour la plus grande joie de toutes les femmes du monde qui suivent avec confiance, espoir et fierté votre combat contre l’intégrisme.
Votre blog quotidien, chère Malala Yousafzai, intitulé « Journal d’une écolière pakistanaise », que vous avez commencé à l’âge de 11 ans sur le blog de la BBC- vous n’avez aujourd’hui que 14 ans- a révélé au monde, d’abord, le rétablissement de la charia dans la région de Swat, au Nord-Ouest du Pakistan, avec la fermeture et la destruction des écoles de filles, et votre crainte de ne pouvoir retourner à l’école. Sous le pseudonyme de Gul Mikai, votre jeune voix s’affermissait et laissait entendre sous la peur une courageuse protestation : « Comme aujourd’hui est le dernier jour de l’école, écriviez-vous, nous avons décidé de rester jouer dans la cour de récréation un peu plus longtemps, j’espère qu’elle ouvrira un jour, mais en partant, j’ai regardé le bâtiment comme si c’était la dernière fois . » Ou encore : « J’ai peur d’aller à l’école car les talibans ont publié une loi (issued an edict) excluant toutes les filles des écoles (banning all girls). Seulement 11 élèves restent dans une classe de 27. Le nombre baisse à cause de la loi des talibans. Mes trois amies ont déménagé à Peshawar, Lahore et Rawalpindi avec leurs familles après l’application de cette loi. Sur le chemin de retour de l’école à la maison, j’ai entendu un homme dire : « Je vais te tuer ». J’ai accéléré le pas et un peu plus loin j’ai regardé derrière moi si l’homme me suivait toujours. J’étais soulagée de constater qu’il parlait sur son téléphone portable et menaçait probablement quelqu’un d’autre. »
Les talibans vous ont donc prise pour cible, « une pionnière dans la défense de la laïcité et des Lumières », revendiquait textuellement le porte-parole de ce mouvement terroriste.
Vous avez été soutenue par vos parents, et tout particulièrement par votre père professeur des écoles, qui ont exprimé leur fierté de vous voir engagée dans cette cause. Et même si le gouvernement pakistanais vous avait remis le Premier Prix national pour la Paix, vous avez été lâchement agressée, grièvement blessée à la tête, hospitalisée d’urgence d’abord au Pakistan, ensuite au Royaume-Uni. Cette attaque barbare a été dénoncée par le Président des États-Unis Barack Obama, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, par le Prix Nobel de la Paix l’Iranienne Shirin Ebadi, et a provoqué une sincère vague de protestation dans le monde indigné. Vous êtes devenue une icône de courage et d’espoir. Car le droit des jeunes filles à l’éducation et à la culture est une condition indispensable à l’émancipation sociale, économique et politique et à la liberté de pensée des femmes.
Permettez-moi un aveu, chère Malala, à vous qui aimez lire et écrire. En entendant votre prénom, Malala, qui veut dire « éprouvée par le chagrin » dans la langue ourdoue, je pense à un grand écrivain français, Marcel Proust : il nous a appris, chère Malala Yousafzai que « les idées sont des succédanés du chagrin ». Aujourd’hui, l’ « éprouvée de chagrin » que vous êtes est une jeune fille célébrée et admirée par toutes les femmes qui veulent étudier et être libres. Désormais, grâce à vous, Malala veut dire qu’il est possible de vaincre le chagrin pour la plus noble des idées, l’idée de liberté, source de courage et de joie. Grâce à Malala, l’idée de liberté est redevenue possible même sur des territoires où la barbarie sème encore le chagrin et le crime. Oui, l’idée de liberté qui succède au chagrin s’appelle aujourd’hui Malala. Vous le dites, nous le disons à toutes les jeunes filles de la terre, pour toutes les femmes et tous les hommes qui soutiennent votre cause, qui vous soutiennent.
…………
Quelques mots enfin, pour vous rappeler, ainsi qu’à celles et ceux qui nous regardent et écoutent, quel est l’engagement du Prix Simone de Beauvoir.
Créé à l’occasion du 100e anniversaire de la naissance de Simone de Beauvoir (1908-2008), le Prix « Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes » se propose de récompenser l’œuvre et l’action exceptionnelles de femmes et d’hommes qui, dans l’esprit de Simone de Beauvoir, contribuent à promouvoir la liberté des femmes dans le monde. Il est décerné annuellement par un Jury international d’une trentaine de personnes : femmes et hommes, féministes, humanistes, écrivains, philosophes, artistes, universitaires.
Nous rappelons, par ce Prix, que Simone de Beauvoir a ouvert une nouvelle étape, une véritable révolution anthropologique, dans la condition féminine, lorsqu’elle a écrit: « On ne naît pas femme : on le devient » ; « Comment, dans la condition féminine, peut s’accomplir un être humain ? Nous intéressant aux chances de l’individu, nous ne définirons pas ces chances en termes de bonheur, mais en termes de liberté» (Le Deuxième Sexe).
Nous considérons cependant que divers obscurantismes continuent à exploiter la misère économique et les conflits politiques pour opprimer et persécuter tout particulièrement les femmes, en dépit et à l’encontre des avancées considérables obtenues grâce aux luttes des femmes, avec et après Simone de Beauvoir.
Dans ce contexte qui risque de s’aggraver sous le poids de la crise économique, financière et existentielle, nous nous inspirons de la pensée de l’écrivain philosophe, dont l’œuvre soutient encore aujourd’hui l’espoir de nombreuses femmes éprises de liberté, et la résistance au terrorisme économique, politique et religieux sous toutes ses formes et sur tous les continents : une pensée que j’invite tous à lire et à relire : « La fin suprême que l’homme doit viser, c’est la liberté, seule capable de fonder la valeur de toute fin. La liberté ne sera jamais donnée, mais toujours à conquérir. » (Pour une morale de l’ambiguïté). « Nous sommes libres de transcender toute transcendance, nous pouvons toujours nous échapper « ailleurs », mais cet ailleurs est encore quelque part, au sein de notre condition humaine ; nous ne lui échappons jamais et nous n’avons aucun moyen de l’envisager du dehors pour la juger. Elle seule rend possible la parole. » (Pyrrhus et Cinéas) ; « Il n’y avait plus de Dieu pour m’aimer, mais je brûlerais dans des millions de cœurs. En écrivant une œuvre nourrie de mon histoire, je me créerai moi-même à neuf et je justifierais mon existence » (Mémoires d’une jeune fille rangée)
Je tenais à rappeler ces principes aujourd’hui, lorsque pour la première fois c’est une jeune fille qui est récompensée pour sa vigilance, son intelligence, son attachement à l’éducation et à la culture, son soif de liberté.
Merci à votre père de se faire le messager de notre admiration et de nos vœux de bonne santé, avec l’espoir de vous voir très bientôt avec nous dans nos combats communs.
JULIA KRISTEVA
9 janvier 2013
mardi 8 janvier 2013
Vidéo de la remise du Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes 2013 à MALALA YOUSAFZAI.
Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes 2013 à MALALA YOUSAFZAI
Malala Yousufzai
Symbole de la lutte pour l'éducation des filles, Malala Yousufzai est
née en 1997 à Mingora, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa. Elle vit à
Mingora, principale ville du district de Swat, dans le nord-ouest du
Pakistan, une zone proche de l'influence des talibans. Elle a reçu
plusieurs distinctions du gouvernement pakistanais suite à ses prises de
position alors que sa région est l'objet d'une lutte entre les talibans pakistanais et
l'armée. Le 9 octobre 2012, elle est victime d'une tentative
d'assassinat où elle est grièvement blessée, attentat condamné par toute
la classe politique du pays. Elle est transférée vers l’hôpital de
Birmingham au Royaume-Uni le 15 octobre pour suivre un traitement plus
poussé.
Le prix Simone de Beauvoir
Créé par Julia Kristeva en 2008, à l’occasion du 100e anniversaire de Simone de Beauvoir (9 janvier 1908), le prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes est décerné chaque année à des lauréat(e)s élu(e)s par un jury international. Le prix, doté de 20 000 euros, est soutenu par l’Institut français, l’université Paris Diderot et le groupe international d’audit et de conseil Mazars.
samedi 29 décembre 2012
Le Prix Simone de Beauvoir 2013 décerné à Malala Yousafzai
Le Prix Simone de Beauvoir 2013 décerné à Malala Yousafzai
Attribué à une personnalité qui incarne les valeurs défendues par Simone de Beauvoir, le prix éponyme dans son édition 2013 est attribué à Malala Yousafzai. Présidé par Josyane Savigneau, avec pour Présidentes d'honneur Julia Kristeva et Sylvie Le Bon de Beauvoir, le jury est composé de personnalités issues du monde des arts et des lettres.
Militante pakistanaise pour les droits humains, elle symbolise la lutte pour l'éducation des filles, Malala Yousufzai recevra le prix de 20.000 €
« Cette année, nous avons des personnalités différentes et représentant les 5 continents. Cette diversité dans la sélection de candidates retenues par le jury démontre à quel point la liberté des femmes n'est aujourd'hui acquise dans aucun coin du monde », expliquent les organisatrices.
Le prix « veut contribuer à mobiliser la solidarité internationale, réaffirmer le droit des femmes dans le monde, garantir la protection de celles qui luttent aujourd'hui au risque de leur vie, et défendre, à leurs côtés, les idéaux d'égalité et de paix », ajoute-t-on dans un communiqué.
"Symbole de la lutte pour l'éducation des filles", Malala Yousafzai, 15 ans, avait été touchée le 9 octobre à la tête lors d'un attentat ciblé du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), qui a bouleversé des millions de personnes à l'étranger. Elle est actuellement soignée en Grande-Bretagne. La jeune fille s'était fait connaître en 2009 en signant un blog sur le site de la BBC dénonçant les exactions des talibans à Swat (nord-ouest), avant de remporter le premier prix pakistanais pour la paix.
Depuis sa création par Julia Kristeva en 2008, à l'occasion du centième anniversaire de la naissance de l'écrivaine, le prix Simone de Beauvoir récompense des personnes et des associations qui se battent pour défendre les droits des femmes partout où ils sont menacés.
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Le prix sera remis le 9 janvier 2013 à la Maison de l'Amérique latine à Paris.
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Malala Yousufzai
Symbole de la lutte pour l'éducation des filles, Malala Yousufzai est
née en 1997 à Mingora, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa. Elle vit à
Mingora, principale ville du district de Swat, dans le nord-ouest du
Pakistan, une zone proche de l'influence des talibans. Elle a reçu
plusieurs distinctions du gouvernement pakistanais suite à ses prises de
position alors que sa région est l'objet d'une lutte entre les talibans pakistanais et
l'armée. Le 9 octobre 2012, elle est victime d'une tentative
d'assassinat où elle est grièvement blessée, attentat condamné par toute
la classe politique du pays. Elle est transférée vers l’hôpital de
Birmingham au Royaume-Uni le 15 octobre pour suivre un traitement plus
poussé.
Prix Simone de Beauvoir 2012 à l'Association tunisienne des femmes démocrates
Prix Simone-de-Beauvoir 2012 à l'Association tunisienne des femmes démocrates
Prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes 2012 : le jury international décerne le Prix à l’Association tunisienne des femmes démocrates.
Présidé par Josyane Savigneau, le jury international composé de vingt-cinq personnalités issues du monde des arts et des lettres, a choisi de récompenser, parmi les cinq personnalités présélectionnées, l'Association tunisienne des femmes démocrates.
Sensible à l’actualité internationale, le jury du prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes a souhaité encourager cette association qui a participé aux révolutions arabes dans la région du Maghreb-Machrek**. "Le jury s’est concentré sur une région du monde où il est particulièrement urgent de défendre ou de garantir la liberté des femmes et leurs droits, soit encore inexistants, soit menacés", nous explique Josyane Savigneau, la présidente.
En remettant cette distinction à l'Association tunisienne des femmes démocrates, le jury veut contribuer à mobiliser la solidarité internationale, réaffirmer le droit des femmes dans le monde, garantir la protection de celles qui luttent aujourd’hui au risque de leur vie, et défendre, à leurs côtés, les idéaux d’égalité et de paix.
L'Association tunisienne des femmes démocrates est un groupe de femmes tunisiennes qui a décidé de constituer un mouvement autonome de femmes, afin de présenter un discours autre et une démarche différente en vue de combattre l’oppression patriarcale et de conquérir la citoyenneté.
Depuis 1989, l’Association tunisienne des femmes démocrates s’est affirmée en tant qu’association féministe fidèle à ses principes fondateurs. Elle se bat pour l’autonomie, la pluralité et la solidarité. Elle milite aussi pour l’égalité entre les sexes, la démocratie, la laïcité et la justice sociale. L'association s’est fixé l'objectif de défendre les droits des femmes et de promouvoir l’égalité dans les domaines civils, politiques, sociaux, économiques et culturels. Elle lutte contre toutes les formes de discriminations et de violences, mais aussi contre toutes les manifestations de l’ordre patriarcal. L’Association tunisienne des femmes démocrates est une organisation membre de la Fédération internationale des droits de L’Homme (FIDH).
« Nous sommes très fières, c'est la reconnaissance de notre combat. Simone de Beauvoir est un symbole fort pour nous », réagit au téléphone Saïda Rached, secrétaire générale de l'association.
Militant pour l'égalité entre les sexes, la démocratie, la laïcité et la justice sociale, l'Association tunisienne des femmes démocrates est issue du mouvement féministe des années 70. Elle s'est créée au début des années 80 mais n'a obtenu une reconnaissance légale qu'en 1989. L'association a subi de plein fouet la répression et la censure exercées par le régime de Ben Ali.
La cérémonie de la remise du prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes
Lundi 9 janvier 2012, à 11h00,
à la Maison de l’Amérique latine à Paris
Lundi 9 janvier 2012, à 11h00,
à la Maison de l’Amérique latine à Paris
Le jury du prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes
JOSYANE SAVIGNEAU (présidente du jury, Journaliste au Monde), JULIA KRISTEVA (présidente fondatrice, professeur université Paris Diderot, écrivain et psychanalyste), SYLVIE LE BON DE BEAUVOIR (présidente d’honneur du jury), ELISABETH BADINTER, philosophe, GÉRARD BONAL, écrivain), CHAHLA CHAFIQ (écrivain et sociologue), DENIS CHARBIT (professeur de Civilisation française à l’université de Tel Aviv),
Cécile Decousu (doctorante), ANNIE ERNAUX, (écrivain), CLAIRE ETCHERELLI (écrivain), MADELEINE GOBEIL-NOEL (Ancienne directrice des Arts à l’Unesco), SIHEM HABCHI (présidente de « Ni pute ni Soumise »), LILANE KANDEL (sociologue), AYSE KIRAN (Docteur Université de Haceteppe, Ankara, Turquie), CLAUDE LANZMANN (écrivain, cinéaste et directeur de la revue Les temps Modernes), BJORN LARSSON (écrivain, professeur à l’université de Lund, Suède), LILIANE LAZAR ( Simone de Beauvoir Society, États-Unis), ANNETTE LÉVY-WILLARD (journaliste à Libération et écrivain), ANNE-MARIE LIZIN (sénatrice, présidente du Conseil des femmes de Wallonie, Belgique), MALKA MARCOVICH (historienne, KATE MILLETT, écrivain, artiste peintre et sculpteur, États-Unis), YVETTE ROUDY (ministre des Droits de la femme de mai 1981 à 1986), DANIÈLE SALLENAVE (écrivain, ALICE SCHWARZER, écrivain, Allemagne), MARGARET SIMONS (professeur de philosophie, Southern Illinois University, États-Unis), ANNIE SUGIER, (présidente de la Ligue internationale du droit des femmes), LINDA WEIL-CURIEL (avocate), ANNE ZELENSKY (écrivaine, présidente de la Ligue du droit des femmes, cofondée avec Simone de Beauvoir).
Cécile Decousu (doctorante), ANNIE ERNAUX, (écrivain), CLAIRE ETCHERELLI (écrivain), MADELEINE GOBEIL-NOEL (Ancienne directrice des Arts à l’Unesco), SIHEM HABCHI (présidente de « Ni pute ni Soumise »), LILANE KANDEL (sociologue), AYSE KIRAN (Docteur Université de Haceteppe, Ankara, Turquie), CLAUDE LANZMANN (écrivain, cinéaste et directeur de la revue Les temps Modernes), BJORN LARSSON (écrivain, professeur à l’université de Lund, Suède), LILIANE LAZAR ( Simone de Beauvoir Society, États-Unis), ANNETTE LÉVY-WILLARD (journaliste à Libération et écrivain), ANNE-MARIE LIZIN (sénatrice, présidente du Conseil des femmes de Wallonie, Belgique), MALKA MARCOVICH (historienne, KATE MILLETT, écrivain, artiste peintre et sculpteur, États-Unis), YVETTE ROUDY (ministre des Droits de la femme de mai 1981 à 1986), DANIÈLE SALLENAVE (écrivain, ALICE SCHWARZER, écrivain, Allemagne), MARGARET SIMONS (professeur de philosophie, Southern Illinois University, États-Unis), ANNIE SUGIER, (présidente de la Ligue internationale du droit des femmes), LINDA WEIL-CURIEL (avocate), ANNE ZELENSKY (écrivaine, présidente de la Ligue du droit des femmes, cofondée avec Simone de Beauvoir).
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